Mars 2016 – Note de plaidoyer : pour un meilleur accès des femmes à la justice au Burundi
En dépit des efforts affichés par le Gouvernement Burundais en matière de renforcement d’accès à la justice et de promotion l’égalité de genre, l’accès effectif à la justice demeure un processus complexe et peu transparent pour la majorité de la population, et en particulier pour les femmes. Le manque d’adaptation de certains mécanismes aux besoins réels de la population et le manque de connaissance du droit par cette dernière, aggravé par le ‘pluralisme juridique’ de la justice de proximité, entre droit moderne et droit coutumier, sont des facteurs de cette difficulté d’accès. Parmi les usticiables, les femmes rencontrent des difficultés plus grandes que les hommes pour faire valoir leurs droits et accéder à la justice au Burundi. En effet, la faible représentativité féminine au sein des institutions de proximité, des obstacles socioculturels fondés sur un modèle patriarcal de la société, l’absence de lois sur les successions, régimes matrimoniaux et libéralités et sur la prévention, protection des victimes et répressions des violences basées sur le genre, sont autant de facteurs expliquant les difficultés d’accès à la justice des femmes, notamment en matière de violences sexuelles et domestiques, de droits fonciers et de succession.
Partant de ces constats, fruit du travail de terrain de plusieurs dizaines d’années, RCN Justice & Démocratie (RCN J&D), l’Association Dushirehamwe et le Collectif des Associations et ONG Féminines du Burundi (CAFOB), dans le cadre du projet « Renforcement de la concertation et du plaidoyer pour
l’amélioration de l’accès des femmes à la justice », financé par l’Union européenne, ont réalisé plusieurs activités ayant pour but de porter les doléances des femmes en matière d’accès à la justice au sein des cadres de concertation et de plaider pour les droits des femmes aux niveaux local et national.
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