Justices transitionnelles

Les justices transitionnelles s’intéressent à la manière dont une société se choisit le chemin qui doit la mener à la paix, après avoir été confrontée à des crimes de masse, une dictature ou d’autres violations massives et/ou systématiques des droits humains. Il s’agit à la fois d’établir les responsabilités (droit à la vérité), de rendre la justice (droit à la justice), de réparer les dommages causés aux victimes (droit à la réparation) et de garantir la non-répétition par des réformes structurelles et par le travail de mémoire. 

Pour RCN J&D, la justice transitionnelle est nécessairement polymorphe. Elle ne se limite pas à la stricte mise en place de mécanismes formels de justice, elle doit aussi pouvoir questionner le sens de la justice et de la vérité, embrasser les pratiques des tribunaux comme les initiatives informelles de réconciliation. 

30 ans après le génocide des Tutsi, sur base de la compétence universelle, des procès se déroulent encore au niveau international et dans des pays tiers, principalement en France et en Belgique. Avec l’appui de RCN J&D et de ses partenaires rwandais, un important travail de sensibilisation et d’information sur ces procès en compétence universelle continue d’être mené, il contribue au droit à la vérité et à la justice. 

Soucieux de renforcer le professionnalisme des acteur·rices de terrain et de rompre avec une approche standardisée de la justice transitionnelle, RCN J&D s’est par ailleurs associé, en Belgique, à l’Université Libre de Bruxelles et à l’Université Catholique de Louvain pour créer et développer un Certificat Interuniversitaire et Interdisciplinaire en justices transitionnelles.