Éducation mémorielle et citoyenneté critique
Depuis 2002, RCN J&D mène en Belgique des actions d’information, de formation, des échanges de bonnes pratiques ou encore des voyages d’études, ces initiatives ayant toutes pour fil rouge l’analyse et la compréhension des mécanismes ayant mené aux violences de masse, la manière d’y résister et d’y répondre, de rendre justice et de (re)faire société.
Pour RCN J&D, l’éducation mémorielle est bien plus qu’un devoir de mémoire, c’est un levier essentiel pour promouvoir la justice, en renforçant la cohésion sociale et en stimulant le développement d’une citoyenneté critique et active.
Notre approche résolument participative – partant du vécu des participant·es, de mises en situation, de jeux de rôle et de témoignages – favorise le développement d’une vision critique de la société, en encourageant les individus à remettre en question les récits historiques dominants, à analyser les structures de pouvoir, les normes, les pratiques et les institutions qui perpétuent l’injustice et l’oppression. Il s’agit ici de favoriser un engagement citoyen actif dans la transformation sociale : les participant·es développent un esprit critique et une capacité à remettre en cause les injustices présentes dans leur propre société.
L’éducation mémorielle permet également de reconnaître les injustices subies par certaines communautés ou groupes marginalisés. En donnant voix à des mémoires négligées, elle contribue à la réparation symbolique. En apprenant des expériences d’autres groupes ethniques, culturels ou religieux, les individus développent une plus grande empathie envers ceux qui ont souffert, ce qui favorise la compréhension interculturelle et réduit les préjugés et les stéréotypes. L’éducation mémorielle est alors un outil au service de la prévention de la violence et de la promotion de la cohésion sociale.